THOMAS HUS ARCHITECTE | Opération IAM – Abidjan – Côte d’Ivoire

Opération IAM – Abidjan – Côte d’Ivoire

FICHE TECHNIQUE

MAÎTRE D’OUVRAGE
Privée

MAÎTRISE D’OEUVRE
Thomas Hus Architecte, Architecte mandataire
VERDI Bâtiment Sud Ouest, BET TCE
Thibeaud Grinenwald AMO, OPC

COÛT PRÉVISIONNEL TRAVAUX
5 150 000 euros HT
SURFACE PROJET
4000 m² SHON
ETUDE DE FAISABILITE

 

Située dans la zone 4 d’Abidjan, l’opération IAM est un projet de logement collectif.
L’opération de logements se compose de 3 plots. Ceux-ci ont été implantés sur la parcelle en éventail, faisant face à la rue, afin de tirer le meilleur parti de la géométrie triangulaire de la parcelle. La fragmentation du bâti et les orientations différentes des blocs évacuent l’image indigeste d’une barre de logements tout en affirmant l’identité et la verticalité de chacun des plots. Elles ont par ailleurs la faculté d’enrichir les abords de l’immeuble, en créant des sous-espace, des entre-deux ou des intériorités sur lesquels le projet s’appuie pour clarifier les fonctions et les usages, en qualifiant notamment l’entrée de la résidence. L’ensemble est une composition, jouant de variations dans les orientations, tout comme dans les hauteurs, afin d’aboutir à un assemblage équilibré, sans se limiter à une organisation répétitive. Le projet affiche donc 3 blocs, mais fonctionne comme un seul ensemble. Entre chacun des plots s’immiscent des circulations, comme des pontons reliant horizontalement les logements. Ces communications transversales sont extérieures, en belvédère sur l’arrière de la parcelle, tandis qu’un mur de claustra filtre les regards depuis la rue. Une seule cage d’ascenseur intégrée au plot central permet de desservir l’intégralité des logements de l’opération. Les escaliers sont quant à eux positionnés entre les plots.
L’écriture architecturale de l’opération joue en façade d’un dispositif de brise soleil verticaux. Sur un rythme aléatoire, et différent par niveau, ces épines accrochent la lumière, donnant de l’épaisseur à l’enveloppe soulignée par le jeu d’ombres projetées. Les nez de dalles affichés en façade donnent une échelle à l’ensemble et permettent le décalage des poteaux entre les étages. Cette écriture englobe les faces extérieures du bâti, protégeant les façades pleines, encadrant des baies vitrées ou ombrageant des loggias. Elle se retourne sur toute la périphérie de l’opération, tandis que les pignons inter-plots sont quant à eux traités de manière lisse, comme une tranche du bâtiment, une coupe que l’on aurait fait subir à une barre pour en dissocier trois plots, disposés dans des orientations différentes, et reliés entre eux par des plates-formes. Les connexions entre les bâtiments se veulent différentes du bâti principal. Ce sont des éléments de communication plus légers, à l’image d’un ponton qui les met en relation. À l’écriture béton des plots s’oppose alors une structure de poutrelles métalliques, support de platelage bois, accompagné de garde-corps en fer plat et câbles tendus.
La composition repose sur un soubassement, un rez-de-chaussée de 4 m de haut, qui avec les façades vitrées des commerces et le barreaudage des clôtures, dessine un socle.