FICHE TECHNIQUE
MAITRE D’OUVRAGE
GCS Pôle de Santé d’Arcachon
MAITRISE D’ŒUVRE
Thomas Hus Architecte, Architecte mandataire
180° Ingénierie, BET Environnemental
Intersections, BET Structure
ODETEC, BET Fluides et thermique
ENTREPRISES
Groupement Etchart – Lamecol (VRD – Gros-Oeuvre – Charpente bois-courverture – maçonneries terre – menuiseiries EXT & INT – Plâtrerie – Peinture – Serrurerie)
EVEAA (CVC – PB)
CIMEA (Cfo-Cfa & photovoltaïque)
COUT TRAVAUX
2 425 000 euros HT
SURFACE PROJET
810 m² SU
Le projet de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) est une extension du bâtiment existant de l’IFAS (Institut de Formation des Aides Soignants).
Le projet est envisagé au nord du bâtiment existant, au-dessus de la noue d’infiltration du site, qui a été remaniée pour l’occasion. L’implantation de l’extension observe un retrait de 3 mètres en RdC par rapport au bâtiment existant. Cet interstice sera propice à l’aménagement du hall d’entrée. Commun aux deux zones d’enseignement, le hall sera vitré de part et d’autre afin de maintenir une transparence, et accessible des deux côtés afin de permettre une entrée principale depuis le parking visiteurs et une entrée personnel depuis le parking de l’administration.
L’accroche du bâtiment de l’IFSI est également décalé en avant de la façade Est. Ce décalage de volume permet d’afficher l’extension du bâtiment depuis le parking visiteurs, et de signaler la nouvelle entrée du pôle d’enseignement. Le volume de l’étage qui prend appui sur le bâtiment complète la volumétrie du projet et constitue le porche d’entrée.
A proximité immédiate du hall ont été implanté les espaces administratifs et la salle convivialité. Ces espaces bénéficies d’orientation privilégiées à l’Est et à l’Ouest se traduisant dans le projet par une façade largement vitrée, ainsi qu’un prolongement de l’espace détente sur la terrasse extérieure à l’ouest du bâtiment.
L’implantation du projet étant contraint au nord par la limite parcellaire, l’aile principale du projet s’étire parallèlement à celle-ci. L’extension a donc une organisation en T. Cela permet notamment d’étirer une façade sud le long des berges de la noue, orientation privilégiée dans le cadre de la réflexion bioclimatique du bâtiment.
Cette aile de bâtiment accueille l’ensemble des types d’espaces de formation de l’institut.
Afin d’optimiser l’emprise du bâtiment, un étage partiel a été envisagé. Il permet notamment de constituer une connexion entre le bâtiment existant et le futur projet.
Dans le cadre de la démarche environnementale qui a guidé notre conception, nous avons souhaité mettre en place une enveloppe thermique la plus performante et la plus saine possible. Cela nous amène à privilégier des produits naturels peu transformés, à considérer le cycle de vie des matériaux dans nos arbitrages, afin de favoriser une décarbonation du projet à travers nos choix de mise en œuvre.
C’est dans cette perspective que nous avons considérer les choix constructifs suivants :
Fondations : Les fondations sont en micro pieux et pilotis béton, le bâtiment étant décollé du sol, et les fondations étant immergées en période pluvieuse.
Plancher bas : Afin de créer une barrière contre l’humidité de la noue, le plancher bas est traité en pré-dalle béton.
Mur façade : L’enveloppe du bâtiment est réalisée en mur ossature bois avec un remplissage paille.
Sur la face intérieure, sont réalisés des enduits terre. Le recours à ce matériau permet de constituer naturellement le frein vapeur, et offre une surface aux capacités d’absorption acoustique élevées, particulièrement recherchées notamment pour les salles de classe. Les enduits terres apportent également de l’inertie thermique, contribuant au confort d’été, en limitant la montée des températures en journée, et en régulant l’hygrométrie ambiante des espaces.
Pour le traitement extérieur des façades, le choix d’un bâtiment sur pilotis, posé sur la noue, s’étirant sur ses berges renvoie à l’imaginaire de la cabane. C’est notamment pourquoi le projet est habillé de bardage bois.
Sur le RdC, un bardage inspiré des cabanes ostréicoles habille les façades positionnées en retrait des avant-toits qui les préservent du rayonnement solaire.
À l’étage, le bâtiment devant composer avec les rayons rasant de l’est et de l’ouest, les fenêtres sont équipées de persiennes bois à la française en guise de protections solaires. Le reste de l’enveloppe est traité avec un bardage en clin à recouvrement horizontal, rappelant l’accroche de la lumière des persiennes, ainsi que la dynamique du bardage existant de l’IFAS, faisant un trait d’union graphique entre les différents corps de bâtiment.
En fonction des expositions, les menuiseries extérieures sont équipées de dispositif d’occultation type BSO, ou de store intérieur.
En toiture Sud de l’aile d’enseignement, des châssis de toit équipés de volet roulant sont mis en place. Ces châssis permettent entre autre d’activer la ventilation naturelle par convection lors de la décharge nocturne.
Serrurerie: Les fenêtres sont disposées à 50 cm du sol fini intérieur, afin de s’ajuster à la hauteur de regard des élèves assis. De plus, certain ouvrant participe à la décharge nocturne, et resteront ouvert la nuit. En conséquence, afin d’assurer la sécurité des personnes et/ou l’anti-intrusion, des rambardes ou des barreaudages en fer plat sont associés aux ouvrants.
Mur des circulations en BTC : Au centre du bâtiment, une partie des cloisonnements des circulations est réalisé en BTC (Brique de Terre Compressé). Dans la réflexion d’une valorisation de matériaux locaux et des circuits court, le projet envisage d’avoir recours aux productions local.
Les maçonneries en BTC mise en œuvre au centre du bâti permettent d’apporter la masse thermique nécessaire au confort d’été, limitant, comme les enduits terre, les variations trop rapides de température. La matérialité des murs maçonnés participera par ailleurs à la définition des espaces intérieures.
Toiture : Les toitures seront réalisées en caisson bois également isolées en paille. Le toit étant très fortement exposé au rayonnement solaire, le recours à la paille permettra de bénéficier d’un déphasage important, indispensable pour se préserver d’une surchauffe des locaux intérieurs en période estivale.
Évacuation des eaux-pluviales: Les toitures inversées de l’étage recueillent les EP dans un chéneau central, puis se déverseront sur les toitures de l’aile d’enseignement du RdC. Le bâtiment étant au-dessus de la noue d’infiltration, aucun dispositif de gouttière n’est prévu en bas de pente, à l’exception de la zone de la terrasse de l’espace détente, les EP tombant directement dans la noue avant infiltration.
Chauffage: Le projet se connecte sur le réseau de chaleur du centre hospitalier, et bénéficie donc de la chaudière biomasse du site.
Centrale photovoltaïque: Le projet ambitionne d’être BEPOS. Pour cela, le projet développe des panneaux photovoltaïque sur la toiture du R+1. La production de la centrale est injectée dans le réseau du Centre Hospitalier en autoconsommation.